Les Feluettes — samedi 9 décembre


En 1952, des prisonniers, sous la direction du Vieux Simon, séquestrent l'évêque Jean Bilodeau pour lui jouer des évènements ayant eu lieu en 1912, alors que Simon et Bilodeau étudiaient au Collège Saint-Sébastien de Roberval, où Simon était amoureux du jeune comte Vallier de Tilly. Le spectacle des prisonniers, qui racontent les amours troublées de Vallier et Simon ainsi que les tentatives de Bilodeau pour s'immiscer entre eux, a pour but de faire avouer à Monseigneur Bilodeau  les véritables circonstances de la mort violente de Vallier pour laquelle Simon est injustement condamné.

Amours interdites et contrariées menant à la mort, frustration et perversion, la mise en scène rend bien l'atmosphère lourde et brute de ce drame passionnel. Malgré son titre évoquant des oiseaux délicats et fluets, la pièce «Les feluettes» a quelque chose de sauvage, de grave et fort: les oiseaux sont en cage, du pensionnat à la prison.  

(Sandrine Charlot, Aux Arts Etc.)

Une force sauvage

Signée Olivier Sanquer, la mise en scène fait appel à l'extrême sobriété. Un crucifix, des chaises. Des comédiens en marcel et un en soutane. Pas de chichi. Une force brutale, sauvage. Une soif de vérité que rien n'arrête. La mise en abyme d'un drame via sa représentation théâtrale dont le seul spectateur est "l'accusé", le metteur en scène étant l'accusateur. Utilisant les codes de l'impro, ce dernier orchestre chaque fin de scène, sans brigadier, mais dans le fracas sans appel des pieds de chaises heurtant le sol. Le jeu est à cette image, brut, brutal, sans aucun des clichés gays auxquels on pourrait s'attendre. La souffrance, criante, se mêle à la folie des personnages convoqués… et ils sont nombreux.

(Caroline Fabre, Artistikrezo.com)

Les Feluettes, pièce de l'auteur québecois Michel Marc Bouchard, a été montée a de nombreuse reprises dans la mise en scène d'Olivier Sanquer ; au Festival d'Avignon, et au Théâtre Clavel à Paris, entre autres. Avec Rouslan Kats, Sébastien Pruvost, Olivier Sanquer, ...


Samedi 9 décembre à 21h.




Commentaires